jeudi 15 septembre 2011

Stalkers gonna stalk

Aujourd'hui, j'ai ressenti mon premier séisme. C'était assez coolôs au final, le sol tanguait comme dans un parc d'attraction, les gens lançaient des "Vous sentez ça ?" mystérieux, la bonne humeur emplissait la salle informatique du 6e étage où je galérais sur mes inscriptions pédagogiques... Oui mais attention, petit Chevreuil, tu étais juste dos à une baie vitrée et tu n'as pas plongé sous ton bureau comme un vrai cabri. Tu as encore beaucoup à apprendre...

Séisme d'amplitude 6.2 à 10km de profondeur, amplitude 2 ressentie à Tokyo... Petit joueur !

Je vais profiter de cette petite anecdote pour vous montrer où je vis et combien ma 3A est awesome. Captains First Degree, rompez.

Je vis dans le quartier de Nishiwaseda, situé dans l'arrondissement de Shinjuku, dans une zone universitaro-résidentielle à deux minutes du campus de Waseda. Au nord, les grands magasins d'Ikekuburo ; au sud, les non-moins grands magasins et gratte-ciels de Shinjuku ; à l'ouest, le quartier de Takadanobaba et ses étudiants bourrés le samedi soir ; à l'est, le centre-ville de Tokyo. Attendez, je vais vous faire un tableau, ce sera plus facile.

Vous êtes ici. Regardez-bien, ici. C'est pas compliqué pourtant !

Comme vous pouvez le constater avec brio, je suis à deux pas de la ligne Yamanote (vert clair) qui fait tout le tour de Tokyo et en délimite grosso-modo le centre-ville. Si c'est ultra pratique pour se déplacer, ça n'en reste pas moins cher : les voyageurs payant selon la distance parcourue, le prix du billet varie entre 1€ et 2€50 sans qu'aucune offre d'abonnement ne donne de réductions semblable à la Navigo parsienne. Du coup, je n'ai pas encore trop traîné mes sabots hors de mon Ouest tokyoïte, ce qui ne saurait tarder.

Takadanobaba vu depuis la plate-forme Yamanote, porte d'entrée de mon domaine.

Takadanobaba (高田馬場), ancien centre de dressage de chevaux pour l'archerie montée, est de jours un flamboyant centre de la vie étudiante. Izakaya bons marchés, salles d'arcade et restos sympathiques savent attirer la faune de Waseda et des écoles avoisinantes pour des soirées bien sympathiques. Toute une flopée de magasins et autres centres commerciaux vient compléter le tableau d'un quartier auprès duquel il fait bon vivre.

Etrangement, cette zone d'activité frénétique s'arrête net à l'intersection de la Waseda-dôri et de la Meiji-dôri, tout droit sur la photo ci-dessus, où les pancartes et enseignes colorées disparaissent comme envolées par magie. Ou bien par la présence honorable de plusieurs temples et sanctuaires dispersés ça-et-là dans le quartier.

Entrée du sanctuaire Ana Hachimangu, parfaitement intégré au tissu urbain

Mais si vous vous aventurez hors des grandes artères quadrillant le secteur, soyez sûrs de savoir où vous allez car vous vous aventurez dans de véritables labyrinthes. Je le sais pour avoir tourné en rond pendant une heure dans 100m² le premier soir à la recherche de ma résidence. Ce fut un parfait epic fail à la japonaise.



Bonjour, nous sommes des rues toutes identiques n'ayant qu'un seul but : te perdre et te faire dévorer par des chats dans d'atroces souffrances

Car oui, sachez que la nuit, les chats prennent leurs aises. Ils sont partout, bien nourris et tellement des feignasses qu'ils ne font que gésir par terre la plupart du temps. La journée en revanche, c'est le royaume des cigales. Elles sont partout, bien nourries et tellement des feignasses qu'elles ne font que s'égosiller dans les arbres la plupart du temps. Et croyez-moi, dès qu'il y a un petit bosquet au détour du chemin, ces 100.000 bestioles font un joli tintamarre. Ca a son charme. On dirait le Sud.

Si on réussit à trouver son chemin, on devrait arriver à l'un des trois dortoirs pour étudiants internationaux à Waseda : Waseda University Student House ( en version originale), raccourci en Sôdairyô ().


Le look est austère, pas aussi neuf ni aussi sexy que la résidence de Nishiwaseda ou celle de Hôshien, mais l'ambiance est bonne. J'y reviendrai.

Profitons de la tombée de la nuit pour nous balader dans un petit parc à proximité, joliment dénommé Kansen-en et joliment entretenu en véritable jardin japonais. Enjoy.





Voilà, maintenant, vous allez pouvoir suivre mes trajets quotidiens depuis l'autre bout de la Terre et savoir où il y a le plus de chances de me faire suivre ou enlever. Happy stalkers.

Bonus : Mon Voisin le Tanuki

1 commentaire:

Chloé a dit…

Nous aussi on a un Tanuki à l'entrée de notre résidence! par contre, pas de séisme en vue, on nous a dit qu'ils étaient très rare à Kyôto... snif.