jeudi 26 janvier 2012

Waseda : mode d'emploi

Waseda en Novembre

Ca y est, c'est fini, j'ai terminé mon semestre à Waseda.
... mon premier semestre.

Eh oui jeunes gens, pendant que certains d'entre vous ne sont plus qu'à quelques mois de la fin de leur année d'échange, je n'en suis encore a peine qu'à la moitié ! Et ce n'est pas tout, car je suis maintenant à l'aube des deux mois de vacances - les grandes vacances japonaises - qui séparent les années fiscales et scolaires 2011 et 2012. Amis Australiens, vous qui nous avez nargué à grands coups de photos, dansez maintenant !
Mais plus étonnant que cela, en l'espace d'un semestre entier, je n'ai pas écrit un seul article a propos de Waseda... Il est grand temps que je vous présente en détail l'institution que j'ai découverte en arrivant et à laquelle je me suis familiarisé comme un poisson à son aquarium.

Commençons par un petit topo historique. De par le monde, de nombreuses universités sont profondément liées à la vie de leur fondateur, à qui elles font de nombreuses références jusqu'à en vouer un véritable culte. Waseda ne fait pas exception tant sa naissance et ses premiers pas ont été mêlés à la vie de son créateur, Shigenobu Ôkuma. Né dans une famille de militaires à la fin de l'ère Edo, il a découvert la littérature et les langues occidentales dans la période de ses vingt ans et, sentant que les choses ne tournaient plus rond sous la coupe du shogun, prit un rôle de premier plan dans la Restauration Meiji à l'aube de ses trente ans. Meiji reprenant les rênes du pays, Ôkuma se vit attribuer une place de choix au gouvernement dans les Affaires Etrangères, puis au ministère des Finances. Divergeant profondément avec la bureaucratie Meiji et les autres ministères, il se fit renvoyer du cabinet en 1881. Sans doute bouillonnant de rage, il fonda en 1882 son propre parti progressiste puis l'Ecole spécialisée de Tokyo (Tôkyô Senmon Gakkô) destinée à former des esprits éclairés prêts à prendre la tête du pays - comprendre : différents des rapiats de la bureaucratie. Devenant officiellement une université en 1902, elle prend le nom du district où elle s'est implantée : Waseda.

Notons que par la suite, Ôkuma a été réintégré au gouvernement dont il a été le Premier ministre en 1898 et en 1914-16, se retirant de la politique puis y revenant au fil des évènements sans lâcher son poste honorifique de président de Waseda. Ne nous faisons pas d'illusions, c'est sans doute grâce à la position d'Ôkuma que Waseda a acquis sa réputation et est devenue ce qu'elle est maintenant. Remarquons également qu'il a été victime d'un attentat anarchiste en 1889 qui lui a arraché sa jambe droite, remplacée par la prothèse la plus moderne de son temps.

Malgré son air patibulaire, Ôkuma était paraît-il d'une très grande gentillesse.

Fermez vos livres d'histoire, la leçon est terminée. Mais qu'est donc Waseda aujourd'hui ? Avec 8 campus disséminés jusqu'à Kyûshû, 13 Undergraduate schools, 22 Graduate schools, 21 instituts de recherche, 5.885 enseignants et 53.622 étudiants, il s'agit de l'université privée la plus cotée du Japon, au coude-à-coude avec l'université Keio. Si cette dernière est particulièrement renommée pour sa faculté d'économie, c'est la faculté de littérature qui fait la fierté de Waseda. D'où une rivalité ancestrale alimentée à grands coups de clichés, les étudiants de Keio étant vus comme de bons partis, sérieux et fortunés (des richards coincés diraient leurs rivaux) tandis que les étudiants de Waseda sont parfois vus comme des pochards allant dépenser jusqu'au moindre sou en boisson.
Cela n'empêche pas la renommée de l'université d'être bien établie, attirant en 2011 113.653 candidats pour 5.630 places. Soit moins de 5% d'admission. Il va sans dire que les diplômés de Waseda ont toutes les perspectives d'une grande carrière, allant de l'écriture (Haruki Murakami) à la fonction de Premier ministre (7 depuis l'après-guerre) en passant par la direction des entreprises majeures (6 PDG parmi les 500 plus grandes entreprises internationales) et le sport de haut-niveau (5 champions olympiques). Par ailleurs, Waseda est considérée comme l'université la plus "internationale" de l'archipel, disposant de 10 bureaux à l'étranger et accueillant le plus grand nombre d'étudiants étrangers, réguliers ou en échange (2.435 personnes en 2010). La classe.

Le PDG de Uniqlo, lui aussi, est diplômé de Waseda

Mais où suis-je dans tout cela ? Alors que la grande majorité des étudiants d'échange passent un semestre ou deux dans la School of International Liberal Studies (SILS) parmi les étudiants japonais réguliers, j'ai choisi la seconde voie, celle que peu de monde connaît et qui laisse perplexe les Japonais peu au courant du système de partenariats : le programme Bekka (pour Bekka Nihongo Senju Katei alias "Cursus spécial de la langue japonaise"). Rattaché uniquement au Center of Japanese Language (CJL), ce programme n'est affilié à aucune faculté ce qui nous donne parfois l'impression d'être des étudiants de seconde zone (ouaip, j'ai pas été invité aux dîners des SILS et j'ai la haine). Mais là où on met les SILS à l'amende, c'est dans la rapidité de l'apprentissage du japonais. Oui, on étudie la langue... mais on ne fait que ça 13 ou 14 heures par semaine !

Le cursus repose sur un système de niveaux de maîtrise de la langue, 1 représentant les faux-débutants (il faut avoir étudié ne serait-ce qu'un brin de japonais pour postuler au programme) et 8 les maousses bilingues qui font du commentaire de textes. Le niveau est théoriquement déterminé par un test en ligne, le J-CAT, qui est tellement de l'arnaque qu'on peut s'inscrire au niveau qu'on veut quels que soient les résultats. Je me suis donc retrouvé au niveau 4, pile au milieu, qui correspond à intermédiaire-avancé.

Une fois son level déterminé, on choisit les cours en pack ou à la carte de manière à obtenir le bon nombre de crédits. Comme partout ailleurs, le choix des cours est une fonction complexe entre intérêt porté pour la matière, facilité d'avoir les crédits, réputation du professeur et horaire du cours. Vu qu'on ne sait rien des profs, l'équation est simplifiée et les horaires prennent une importance considérable : divisée en 7 périodes de cours d'1h30, la journée court de 9h à 21h25 avec 10 ou 15 minutes de battement ainsi qu'une pause-repas minus de 12h10 à 13h. Malheur à qui prendrait des cours après 18h, la journée standard allant de la 1ère ou 2ème période jusqu'à la fin de la 4ème ou de la 5ème ; et encore, 4 périodes dans un même jour, c'est lourd.
C'est donc ainsi qu'on fait son petit cocktail entre Intensive Japanese (Standard ou Intensive), Drills and Practice (cours spécialisés dans l'étude des kanji, de la prononciation et de la grammaire), Japanese for Thematic Interaction (des cours de communication ultra cloisonnés qui ont l'air d'être tout sauf motivants) et Theme courses (des cours thématiques d'une période par semaine qui sont de loin les plus intéressants). Le problème dans tout cela, c'est que les cours les plus passionnants sont ceux qui requièrent les niveaux de japonais les plus élevés... C'est en forgeant qu'on devient forgeron, il faut commencer par renforcer les bases avant de construire du solide par-dessus. Voilà donc les cours que j'ai choisis au premier semestre :

Ce choix de cours vous est présenté par Waseda Bear, la mascotte de l'université. Notons que le nom Ôkuma peut aussi signifier "grand ours"...
  • Intensive Japanese (Standard) 4
Le cours de base de mon cursus, celui qui m'a fait me lever le plus souvent et pas toujours avec un grand enthousiasme. Avec 7 périodes de 1h30 par semaine regroupées en 3 séances pour 7 crédits, c'était mon cours le plus important. Qu'y a-t-on fait ? Une synthèse du japonais sous toutes ses formes, que ce soit la compréhension écrite, l'expression orale ou l'expression écrite. Et puis des tests. Chaque séance, petit contrôle de kanji, de grammaire ou de vocabulaire pour bien commencer la journée et vérifier les acquis. J'ai été régulièrement blasé par l'aspect ultra-scolaire de la matière et l'impression d'être revenu au lycée, mais le dynamisme de mes trois professeurs - que ce soit Mlle Mikogami, sublime japonaise de 1m80 (!) pas encore trentenaire et fan de hula-hoop, Mme Morikawa et ses talents d'imitateur ou encore la très bonne vivante Mme Kuramochi - a mieux fait passer ces longues heures à s'arracher les cheveux sur des textes trop enthousiastes pour être honnête portant, entre autres, sur la merveilleuse structure de la goutte d'eau ou comment la couleur des habits qu'on porte reflète inconsciemment son humeur.
  • Pronunciation 4
Sans doute le cours le plus controversé. Si la première impression a été vraiment mauvaise quand on s'est retrouvés à lire l'alphabet syllabique (qu'on connaît depuis le premier mois d'étude de la langue) et à répéter "Dizuniirando" pendant plusieurs heures en accumulant les Captain Obvious, le cours est vraiment devenu utile quand on a abordé la question de l'accent des mots. En gros, j'ai découvert que tous les mots japonais ont une accentuation particulière sur deux tons et qu'une erreur dans l'accentuation montante ou descendante change "Coupez, s'il vous plaît" à "Donnez-moi un timbre, s'il vous plaît". Ce cours a globalement été une bonne expérience, et si je n'ai peut être pas incroyablement amélioré mon accent, j'ai au moins appris quelques trucs utiles et fait la connaissance de la très attentionnée Mme. Okubo.
  • Kanji 5
Celui-là, il a été douloureux. Je voulais apprendre des astuces pour mieux comprendre la logique des kanji, leur graphie et leur mémorisation, mais aussi et surtout pour étudier et retenir de nouveaux signes. Ce dernier objectif a été atteint avec succès : j'ai appris à peu près 230 nouveaux kanji + leurs composés, ce qui peut faire monter le tout à un millier de nouveaux mots. Un pas de plus vers la lecture des journaux en japonais. Mais ça ne s'est pas fait dans la douceur : chaque semaine, contrôle sur une liste d'une vingtaine de signes et leurs composés, ce qui représente beaucoup de travail personnel. Et comme on ne peut pas nous les faire apprendre à notre place, le véritable boulot s'effectue en-dehors de la salle de classe. Le cours en lui-même n'était pas très folichon, consistant surtout à chercher une application aux mots qu'on a appris, à chercher les antonymes ou encore à deviner la lecture d'un signe selon sa configuration. Malgré toute la bonne humeur de Mme. Koike, l'heure et demie hebdomadaire s'est plus approchée de la perte de temps que de l'enseignement de trucs et astuces vraiment utiles. Mais paradoxalement, je ne regrette pas d'avoir choisi ce cours.
  • Formal and Informal Expressions in Spoken Japanese - Learn from Dialogues 3-4
Ce cours de Mme. Koike (une autre) est plus révélateur sous son titre japonais (男女会話から学ぶ...) qui veut dire "Apprenons à partir de dialogues entre hommes des femmes", suivi du sous-titre "Langage poli, langage familier". On a donc étudié la double-distinction entre langage respectueux et familier et entre langage masculin et féminin, apprenant comment ces quatre variables se mixent, comment reconnaître quelle façon de parler est typique de quel genre et comment les utiliser. Malgré un début un peu poussif, ce cours s'est avéré être l'un des plus utiles en explicitant les différences dans la foule de suffixes utilisés en langage parlé, mais aussi en empêchant de passer pour un travelo ou un malpropre dans la communication de tous les jours. L'apprentissage s'est fait par le biais de vidéos ou de scripts de dialogues qu'il fallait, selon les cas, traduire en langage poli ou inverser le sexe des locuteurs.
  • The mind of Japanese Expression and Communication : for Mutual Understanding 3-4
Derrière un titre alambiqué se cache un cours que j'ai souvent confondu avec Formal and Informal Expressions... vu le niveau de ressemblance des deux enseignements. Ici aussi, on apprend toutes sortes de formules très utiles pour la communication avec les Japonais dans des situations concrètes : que dire quand on est invité chez quelqu'un, comment refuser poliment, comment exprimer une opinion contraire, comment écrire une lettre/un mail, etc... Toutes ces connaissances ne sont pas restées sur le papier, mais ont été mises en pratique par la présentation de sketchs et la rédaction de dialogues. Bref, j'ai été plutôt satisfait par ce cours de Mme. Utsunomiya bien que certaines séances, un peu longuettes, m'ont plus donné envie de finir ma nuit ou de lire des contes de fées sur mon dictionnaire électronique plutôt que de participer activement.
  • Analyzing Japan and Japanese language based on the Seasons 3-4
L'un de mes cours préférés. Sous la houlette de l'ultra dynamique Mme. Okuhara, on a étudié de très nombreux traits culturels japonais basés sur les saisons - qu'il s'agisse de festivals, de coutumes de fin d'année ou de ce qu'aiment faire les Japonais selon le moment de l'année - par le biais de vidéos, d'explications concrètes de la prof ou encore d'exposés. C'était vraiment très intéressant dirait la COGIP, d'autant plus que j'ai pu en tirer beaucoup de matériel pour les articles de ce blog et y faire mes premières armes en calligraphie extrême-orientale. Mais je n'ai toujours pas compris pourquoi 98% des étudiants de ce cours étaient des Chinois...
  • Contemporary Japanese Society and Culture 4-5
Un autre de mes meilleurs cours. Chaque semaine, nous avons étudié des articles de journaux ou des extraits d'ouvrages soigneusement sélectionnés par Mme. Moriya traitant de divers aspects de la société japonaise. Parmi les thèmes abordés : la recherche du premier emploi et les problèmes qui y sont reliés, l'évolution contestée de la langue japonaise, les superstitions japonaises, etc... Après chaque unité, nous étions appelés à écrire un petit essai sur le thème et de le présenter en classe lors de discussions de groupe. C'était donc passionnant, mais le niveau tournant bien plus au 5 qu'au 4, j'ai été largué plus d'une fois.
  • Grammar (2) 4
J'ai été longtemps perplexe quant à ce cours. Comme son nom l'indique, ce cours nous enseignait la deuxième partie de la grammaire de niveau 4... ce qui consistait à voir des formes grammaticales dans un livret, à lire et écrire des phrases-types puis de passer à la forme suivante. J'ai mis quelques temps à apprécier Mme. Maegawa, mais c'est dans la deuxième partie du semestre que j'ai mieux perçu l'utilité du cours qui, à défaut de m'aider fondamentalement dans les dialogues de tous les jours, me permettra au-moins de mieux comprendre certaines nuances dans les textes formels.
  • Communication at Workplace 3-4
Le troisième de mes cours préférés. Il s'agit basiquement d'un cours de keigo - le langage honorifique, la bête noire des étudiants du japonais - mais d'un keigo appliqué à des situations concrètes liées au monde du travail. Par exemple, comment accepter ou décliner une invitation, comment demander la permission de faire quelque chose, comment offrir son aide, etc... le tout décliné en deux volets : envers un égal et envers un supérieur. Et, cerise sur le gâteau, tout était basé sur des clips vidéos au potentiel comique énorme dépeignant la vie quotidienne de Jean Grée et de Nancy Star, deux stagiaires étrangers dans la compagnie japonaise de commerce international Ôkuma. Le jeu d'acteur mérite un oscar. Chaque séance était donc l'occasion d'un grand fou rire dès qu'apparaissaient à l'écran le très concentré Jean Grée, le très attentionné chef du bureau ou encore le lascar de collègue qui semblait toujours se payer la tête des deux gaijin. Avec le tout chapeauté par la comique et dynamique Mme. Senda, c'était un cours exceptionnel que je recommande à tous.

Le chef de bureau approuve cet article


Laissez-moi à présent vous présenter en un coup d’œil les principales attractions de l'université réparties sur les deux plus grands campus du coin : le campus principal de Waseda et, à cinq minutes à pieds de là, le campus de Toyama.
  • La statue de Shigenobu Ôkuma

Le fondateur de l'université avec sa jambe bionique.

Située au cœur du campus de Waseda, c'est le lieu de rendez-vous privilégié des étudiants. C'est un peu notre Péniche à nous. Et poussons la ressemblance jusqu'au bout, c'est aussi là qu'on se fait tracter pendant la pause repas par une nuée de militants, de membres de sectes ou de simples larbins.
  • L'auditorium Ôkuma


Le symbole de l'université, construit en 1920 dans un style architectural très particulier. N'espérez pas avoir de cours à l'intérieur, le bâtiment est réservé aux grandes conférences et autres évènement d'exception qui peuvent avoir lieu, mettant en place un système de sécurité éphémère sur la large place devant lui et virant tous les étudiants qui espéraient manger leur bentô sur les marches, au soleil. J'aimerais bien y faire un tour avant la fin, ça m'a l'air d'être ultra classe et ultra solennel à l'intérieur.
  • Le parc Ôkuma

Une partie du parc en été

Une autre partie du parc, en hiver

Le grand parc dans le campus de Waseda. Je croyais qu'il était continuellement fermé aux étudiants jusqu'à découvrir l'autre jour qu'il est bel et bien ouvert, mais seulement à la mi-journée. Le printemps arrivant, je suis sûr que la pelouse sera remplie de monde !


Voilà la toute-petite cafet à l'orée du parc. Rassurons-nous, il ne s'agit pas du grand réfectoire des étudiants, loin de là - il y en a un par campus et il sont énormes. Notons toutefois qu'on peut y acheter des cravates Waseda tout en sirotant du café du même cru. Le tout en portant un T-shirt Waseda sous son sweat-shirt Waseda dans la poche duquel se trouvent des stylos et chocolats Waseda. Ouaip, on dirait bien que le merchandising bat son plein dans cette université. Même qu'il y a des giga-peluches Waseda Bear.
  • Le bâtiment 22


Il s'agit du bâtiment dédié à la langue japonaise où j'ai tout naturellement passé l'essentiel de mon semestre. C'est également là que se trouve la grande salle informatique ouverte 24h/24 dont le système d'impression est tout aussi foireux qu'à Sciences-Po, mais d'une autre manière : 1. il y a cinq imprimantes certes, mais chaque utilisateur doit rallumer l'ordinateur et ouvrir sa session à chaque fois sur les postes attachés pour lancer manuellement l'impression, ce qui prend un temps fou; 2. on doit acheter et se ramener avec son propre papier. Du coup, la queue devant les imprimantes est souvent aussi longue que celle devant les ascenseurs du bâtiment en heure de pointe.
  • La co-op


La co-op, c'est plus qu'un bâtiment, c'est un concept. La co-op est partout ! Pour une participation de 3.000 yens remboursés à la fin de l'année, elle permet d'acheter nourriture, livres, magazines, bric-à-brac à prix réduit tout comme de trouver des billets d'avion pas chers grâce à l'agence de voyage ou un bentô dans les multiples boutiques dispersées à travers le campus. La co-op, c'est la vie.
  • Le Gakusei kaikan (学生会館)

Le Gakusei kaikan vu depuis la rue, campus de Toyama.

Toi qui entre ici abandonne tout espoir, car tu entres dans le temple des étudiants. Une traduction littérale(ment) foireuse donnerait "le bâtiment de rencontre des étudiants". En réalité, il s'agit d'un bordel incommensurable. Imaginez-vous une bâtisse labyrinthique avec deux tours, sept étages, deux sous-sols, des escaliers qui partent dans tous les sens et des ascenseurs qui ne s'arrêtent pas aux mêmes endroits. Ajoutez à ça une foule d'étudiants dans les couloirs révisant individuellement leurs morceaux de musique différents, soulevant une cacophonie infernale d'instruments à cordes et à vent. Enfin, saupoudrez le tout d'équipes de danseurs s'entraînant ça et là pour leurs spectacles, de couturiers fabriquant des costumes et d'autres étudiants se baladant d'étage en étage en portant boîtes, chaises et cartons. Voilà, vous avez un avant-goût de ce à quoi ressemble le Gakusei kaikan. Mais ne nous limitons pas à cette vision de foutoir : ce bâtiment est génial. Chaque club constitué (plus de 700) y possède son local et peut en plus louer des salles de réunion ou du matériel audiovisuel pour organiser des conférences ou autres évènements. Notons également la présence d'un combini, de la salle de muscu au second sous-sol, de plusieurs pièces à la japonaise pour les cérémonies de thé et les clubs de musique traditionnels ainsi que bien d'autres surprises que je n'ai pas encore dénichées.


Carte du campus de Waseda

Voilà voilà, j'ai pris un semestre à bien me familiariser avec le campus - encore qu'il reste bien des choses à découvrir -, le second semestre me permettra sans doute d'en profiter au maximum.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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